Embarras/Débarras #1, présentée au Centre des Arts Actuels Skol, Montréal, Canada.
6 x 10 x 12 pieds
Derrière l’une des portes se trouvaient une pièce qui semblait vide au premier coup d’oeil, mais si le visiteur était attentif, il découvrait une petite porte derrière laquelle se trouvait un minuscule placard poussiéreux. D’autre part une seconde pièce était accessible visuellement par le biais d’un escabeau. Une fois dans l’escabeau, le spectateur découvrait un lieu presque vide, dans lequel, il apercevait de petits objets anodins, dont la peluche d’un rat.
En continuant son parcours, le promeneur découvrait, au milieu d’un couloir étroit, un second placard où se trouvait quelques jouets. Au centre de ces jouets, il y avait une petite voiture en lévitation, soutenue à l’aide d’électro-aimants… Magique!
En poursuivant, le spectateur faisait face à une barrière de sécurité en miroir, qui semblait lui interdire l’entrée. Les plus téméraires l’ignoraient et contrevenaient à l’interdiction, voyant par le fait même, le reflet de leur image lorsqu’ils commettaient leur écart de conduite. Après avoir franchi la barrière, ils entraient dans une autre pièce où 3 poutres instables soutenaient un plafond de 7 pieds de hauteur. Chaque poutre soutenait ou écrasait un objet, par exemple, l’une d’elles écrasait les touches d’un clavier (synthétiseur), jouant ainsi une note grave en continue. Une série de boîtes en carton et une photographie se trouvaient également dans la pièce.
La photographie était déclouée au coin supérieur droit et représentait l’écroulement d’une étagère dans un placard ou un dépôt; La chute du coin supérieur droit de la photographie pourrait-elle être la cause de l’écroulement de l’étagère en question? Le spectateur pouvait également croire que la photographie était déclouée par accident. En effet, il découvrait un marteau ainsi que le clou manquant sur l’une des boîtes. Par conséquent, il constatait que le clou n’était qu’un hologramme et qu’il ne pouvait réparer les dégâts.
Derrière une autre porte, se trouvait un placard surchargé, dans lequel une projection vidéo au plafond, représentait la continuité de l’étagère qui se trouvait réellement dans la pièce et nous montrait différents objets (vidéo) qui nous tombait littéralement sur la tête.
Derrière les deux dernières portes étaient aménagés deux placards parfaitement rangés et identiques, à l’exception de deux photographies de 5 pieds X 4 pieds. Le spectateur vivait une impression de déjà-vu assez troublante et déroutante.
Les photographies représentaient des individus dans une position d’inconfort et de malaise dû à un immense ballon orange fixé à un bout de leur vêtement. Cet élément ludique (ballon) prenait ici une tout autre signification. Est-ce un questionnement su l’anonymat du pouvoir?
Merci au Conseil des Arts et des Lettres du Québec, au CIAM et aux Ateliers Sagamie pour leur appui.